Sarments, souches, marcs de raisins, lies de vin… Ce sont autant de résidus produits lors de la vinification, et qui sont souvent considérés comme des déchets.
Pourtant, à l’ère du recyclage et de l’innovation technologique, il est regrettable de ne pas percevoir le potentiel de telles matières premières dans l’industrie du « sous-produit », industrie qui répond à une nouvelle utilisation du résultat d’un produit initial.
Par exemple, la production de vin entraîne une production de marcs de raisin, qui sont principalement recyclés en distillation (permettant de créer du biocarburant entre autres), méthanisés (afin de créer de l’énergie) ou encore compostés (pour devenir des amendements organiques).
Cependant, saviez-vous que l’utilisation de ces matières naturelles a pris, ces dernières années, bien d’autres formes novatrices ? Cela a permis à l’industrie du sous-produit de la vigne et du vin de se diversifier, et de proposer de réels nouveaux objets !
La cosmétique
La transformation des sarments en produits de beauté a commencé il n’y a que très peu d’années, et c’est pourtant une matière pleine de vertus que nous découvrons là : anti-âge et antioxydant, l’eau florale issue des sarments semble être d’une grande richesse pour notre peau !
Le palissage de la vigne
Pour recréer un circuit encore plus court que le précédent, les déchets de la vigne peuvent également… revenir à la vigne ! Ne brûlons plus les sarments et souches, et permettons à une nouvelle filière de les recycler, notamment à travers des piquets, des tuteurs ou encore des agrafes biodégradables qui retrouveront toute leur utilité au sein des vignes d’où elles proviennent !
La mode
Très récemment, une entreprise italienne a breveté une nouvelle technologie, permettant de créer du cuir végétal à base de marc de raisin. Il s’agit là d’un procédé révolutionnaire pour le secteur, qui va permettre la création de nombreux sous-produits sur le secteur de la mode (chaussures, sacs, vêtements…) à base d’un déchet naturel.
Ce ne sont ici que quelques exemples d’une réutilisation utile, moderne et pratique des « déchets » de la vigne. Bien que nous soyons plusieurs à avoir eu cette prise de conscience il y a plus de 10 ans, les déchets produits par la nature n’en sont que si nous les nommons ainsi ! Pour autant, chaque résidu d’une activité dans le milieu végétal peut être exploité avec un peu de réflexion et beaucoup d’imagination !
Créer des objets pouvant être consommés à part entière, c’est rajouter de la valeur au secteur viticole ; créer à partir de déchets, c’est créer une toute nouvelle valeur économique au marché.